Sans la liberté de blâmer, il n'est point d'éloge flatteur.

BEAUMARCHAIS


Mes idées

Malgré un environnement familial non militant mais plutôt de gauche, mon adolescence a été marquée par la découverte de Charles MAURAS. Je me disais alors monarchiste social mais pas royaliste. J'ai évolué ensuite vers le gaullisme de gauche, ce qui n'était pas incompatible car à mes yeux DE GAULLE, lui même maurassien, était un monarque républicain.

DE GAULLE, avec sa « certaine idée de la France », c'était un État fort et efficace, une économie contrôlée et une administration digne et respectée. Nous en sommes loin!

Les gaucho-marxistes ont gagné, nous allons vers le dépérissement de l'État.
Communisme et libéralisme, même combat! Je me permets ce raccourci un peu rapide.

Trois sujets me préoccupent particulièrement en ce début du XXI° siècle:
    - Le rétrécissement du Service Public
    - La désertification administrative et politique locale
    - Le dérèglement pathologique des entreprises.

Le rétrécissement du Service Public

La déconcentration est une excellente idée qui consiste à dire: il faut prendre les décisions au plus près des administrés. Les mesures de déconcentration ont ainsi permis de transférer aux préfets de département et aux services départementaux de l'État des pouvoirs de décision qui relevaient auparavant du niveau national. On critiquait beaucoup alors « Paris et le désert français ».

Mais, depuis, que s'est-il passé? Pour des raisons de rigueur budgétaire et d'optimisation de la gestion -certes difficilement contestables – et dans la foulée des mesures de décentralisation, les préfectures, sous-préfectures et services déconcentrés ont vu leurs moyens et leurs effectifs se rétrécir avec les transferts de compétences aux collectivités territoriales et toute leur activité de conseil aux plus petites collectivités locales a quasiment disparu. Tant pis pour les petites communes, elles n'ont qu'à se regrouper !
Par ailleurs, les préfets de département ont vu leurs pouvoirs de décisions encadrés, ils sont maintenant placés sous l'autorité hiérarchique des préfets de régions et appelés à disparaître...

Et tout cela ne résulte pas de choix politiques partisans, mais de combinaisons technocratiques.

Qui en pâtit? Ce sont les citoyens et l'administration locale. C'était probablement inévitable, mais réalisé trop rapidement pour que des mécanismes de remplacement se mettent en place avec pertinence.

La conséquence: une administration locale moins efficace et des coûts plus élevés pour les finances locales.